L’avenir de la e-cigarette en discussion au sénat
Le sénat entame ce lundi 14 septembre l’examen en séance publique du projet de loi sur la santé. Les sénateurs pourront débattre jusqu’au 2 octobre, en prévision du 6 octobre, date du vote solennel. Tous les articles vont être étudiés tour à tour ainsi que tous les amendements qui s’y rattachent. Au total près de 1200 amendements ont été déposés. Le flou reste donc entier pour savoir si le paquet neutre sera instauré, si la e-cigarette pourra faire l’objet de publicité, si sa vente sera confiée aux buralistes…
Le gouvernement a choisi d’appliquer à ce cheminement une procédure accélérée. En ce sens, après un premier passage devant l’assemblée nationale, puis celui devant le sénat, une commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, pourrait être chargée de trouver un consensus entre les différentes versions du texte des deux chambres. S’elle n’y arrivait pas, c’est l’assemblée nationale qui statuerait. L’avenir de la e-cigarette ne devrait donc pas être connu avant un certain temps.
L’exemple anglais en matière de lutte contre le tabac
En août dernier, un rapport de la haute autorité de santé de Grande-Bretagne affirmait que la cigarette électronique est 95% moins dangereuse que le tabac. En s’appuyant sur ce travail, le gouvernement anglais veut faire de la cigarette électronique une arme puissante dans le cadre de sa lutte contre le tabac. Une idée pas si saugrenue à l’heure où le pays devient le moins fumeur du monde. En France, le nombre de fumeur est en hausse et la cigarette électronique ne bénéficie d’aucun soutien public. Comment ne pas y voir une corrélation?
Dans la foulée de la publication de l’étude en outre-manche, l’Aiduce, SOS addiction, Fédération addiction et Respadd s’unissaient pour appeler d’une seule voix le gouvernement français à revoir ses positions sur la e-cigarette. Un communiqué resté jusqu’à aujourd’hui sans réponse. Pire, sur le site gouvernemental Tabac Info Service, impulsé par Marisol Touraine, il n’est fait aucune mention de la cigarette électronique au moment d’aborder les techniques d’arrêt du tabac ou autres substituts. « En France, 60% des fumeurs croient qu’elle (la e-cigarette) est dangereuse. C’est effrayant », nous apprend le Dr Philippe Presles. Mais à observer comment est traitée la cigarette électronique, comment s’étonner d’un tel chiffre.
Attendons le résultat des débats autour du projet de loi, mais l’avenir de la cigarette électronique ne s’annonce pas aussi dégagé que pour celui qu’elle combat à savoir le tabac.
1 réponse
[…] porté vers le sensationnalisme que vers une analyse poussée et objective. De plus, et à l’heure où son avenir législatif se joue, la e-cigarette se serait bien passée d’un nouvel épisode de […]