Danger, nicotine et cigarette électronique : halte aux idées reçues !
La nicotine est le composant le plus populaire de la cigarette électronique. Presque systématiquement associée aux méfaits du tabac, la nicotine jouit d’une très mauvaise réputation. Entre idées reçues et légendes urbaines, focus sur la nicotine et sa diabolisation.
Avant-propos : cet article a été rédigé dans un but purement informatif, à partir de diverses sources librement accessibles, que nous jugeons sérieuses. En aucun cas, inspire-vapestore ne promeut la nicotine, la cigarette électronique ou tout autre substitut nicotinique comme un produit thérapeutique.
La nicotine, qu’est-ce que c’est ?
La nicotine est définie, au sens scientifique, comme étant un alcaloïde toxique issu de la feuille de tabac. Il s’agit donc, plus simplement, d’un neurotransmetteur. C’est-à-dire une molécule qui agit directement sur le système nerveux.
Si elle reste relativement inoffensive pour les humains, en tout cas pour les adultes, elle est néanmoins extrêmement toxique pour les animaux à sang froid.
La nicotine, des idées reçues pas toujours vraies
La nicotine est le composant le plus populaire du tabac. C’est donc naturellement que les légendes urbaines tendent à confondre la toxicité de la nicotine et celle du tabac contenu dans les cigarettes. Mais, entre mythes et réalités, la différence peut-être notable. Levons le voile sur la nicotine et ses effets.
Idée reçue # 1 : la nicotine provoque le cancer
FAUX
Le lien entre cancer et nicotine relève du fantasme populaire. Si la cigarette de tabac est effectivement un des facteurs majeurs du déclenchement du cancer du poumon, et de nombreuses autres maladies respiratoires, ce n’est cependant pas la nicotine qui est en cause.
La cigarette est composée de plusieurs centaines de molécules différentes. Parmi celles-ci, les goudrons sont les plus toxiques pour le système cardio-respiratoire. Ce sont donc précisément ces molécules qui sont responsables des maladies respiratoires et par conséquent du cancer du poumon.
Idée reçue # 2 : la nicotine rend dépendant
VRAI
Si la nicotine n’est pas une molécule cancérigène, elle a pourtant un effet sur le système nerveux.
Elle favorise la libération de dopamine et déclenche donc un phénomène de dépendance chez l’homme. Cependant, la dépendance engendrée par la nicotine est notablement moins importante que celle déclenchée par d’autres drogues comme la cocaïne ou l’héroïne.
La dépendance physique engendrée par la consommation de nicotine est de courte durée. En excès, elle peut engendrer une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle et une réduction de l’appétit. Cependant, au-delà de quelques jours, son action est nulle.
Idée reçue # 3 : la nicotine contenue dans une cigarette électronique est très toxique
FAUX et VRAI
La nicotine est en neurotransmetteur à faible incidence. Un excès de nicotine, en cigarette ou en substituts tels les patchs ou cigarettes électroniques consommés normalement par un adulte, peut entraîner des sensations désagréables comme des insomnies ou des nausées, mais ne présente pas de dangers sérieux pour la santé.
Toutefois la nicotine reste une molécule toxique pour l’homme. Donc si elle est absorbée en grande quantité, en ingérant des flacons d’e-liquides fortement nicotinés par exemple, la nicotine peut représenter un danger sérieux pour la santé. Si tel est le cas, il faut demander à être rapidement pris en charge par un médecin.
Idée reçue # 4 : la nicotine est dangereuse pour les femmes enceintes
FAUX et VRAI
La nicotine, en tant que telle, ne représenterait pas ou peu de danger pour les femmes enceintes et pour leur fœtus, en comparaison du tabagisme.
Cependant, le tabac fumé est totalement déconseillé lors d’une grossesse. En effet, le monoxyde de carbone présent dans la fumée diminue l’apport d’oxygène dans le placenta et présente, dès lors, un effet toxique pour l’enfant à venir. Par ailleurs, de nombreux autres composés de la cigarette présentent également un effet délétère pour l’organisme.
L’utilisation de substituts nicotiniques tels les patchs ou cigarettes électroniques peut donc être envisagées si la dépendance est trop forte, mais seulement après concertation avec un médecin.
Idée reçue # 5 : la nicotine détruit le cerveau
FAUX
La nicotine est un neurotransmetteur avec une action faible sur le cerveau. Elle se fixe à des récepteurs nicotiniques pour provoquer une action stimulante par production exacerbée de dopamine. Son action fonctionne sur un court terme.
À ce jour, les scientifiques n’ont pas prouvé d’action destructrice de la nicotine sur le cerveau. Les effets délétères de la cigarette sur le cerveau seraient plutôt produits par d’autres molécules présentes dans le tabac par exemple les métaux lourds ou les pesticides.
Idée reçue # 6 : les substituts nicotiniques ne sont pas efficaces
FAUX
Les substituts nicotiniques, comme la cigarette électronique, les patchs ou sprays nicotiniques sont efficaces, à des degrès divers en fonction du type de produit utilisé. Ils sont d’ailleurs fréquemment sollicités pour pratiquer des sevrages tabagiques en douceur. En termes d’efficacité, c’est la cigarette électronique qui semble, de plus en plus, avoir la faveur des spécialistes. En effet, la cigarette électronique délivre de la nicotine, tout comme les autres substituts nicotiniques, mais elle permet aussi de garder « le geste » et l’aspect social de la consommation de tabac. Ces deux derniers points semblent aussi à prendre en compte dans le phénomène de dépendance lié au tabac.
À l’instar de la cigarette, les substituts nicotiniques ne contiendraient pas d’autres agents chimiques susceptibles d’être cancérigènes. Ils permettent donc d’éviter les sensations de manque relatif à la nicotine tout en éliminant de l’organisme les centaines de composés chimiques toxiques qui se trouvent dans la cigarette de tabac.
Mais alors, d’où vient la toxicité de la cigarette fumée ?
Comme nous venons de le voir, la nicotine, bien qu’omniprésente dans le tabac, n’est pas un agent cancérigène.
La cigarette de tabac est en réalité une véritable usine chimique dont la composition est plus qu’effrayante. D’un point de vue purement scientifique, la cigarette, non allumée, comporte environ 2500 molécules chimiques différentes. Après allumage, la clope émet plus de 4000 molécules différentes dans sa fumée. Plusieurs dizaines sont clairement et officiellement classées comme étant cancérigènes.
Quelques substances de la cigarette pour vous faire pâlir d’angoisse :
- l’acétone, aussi utilisée comme dissolvant ;
- l’acide cyanhydrique, autrefois utilisé dans les chambres à gaz ;
- le monoxyde de carbone, principal composant des gaz d’échappement ;
- le DDT, un insecticide interdit en raison de sa toxicité ;
- l’arsenic, un des poisons les plus puissants au monde.
Il est difficile de citer, avec exactitude, tous les composants de la cigarette classique. Mais, d’ordre général, un grand nombre ont des utilisations chimiques ou industrielles qui expliquent leur dangerosité sur la santé humaine. On peut notamment citer les métaux lourds comme le mercure ou le plomb, les goudrons, responsables des cancers du poumon, mais également des substances moins populaires, mais tout aussi dangereuses comme le polonium 210, le pyrène, le toluène, le cadmium ou encore le chlorure de vinyle, tous reconnus comme étant cancérigènes.
La nicotine est bien souvent accusée de tous les maux du tabac. Cependant, cette substance figure parmi les plus inoffensives de la cigarette. C’est pour cela, et pour son caractère addictif qu’elle est la seule substance de la cigarette qui figure dans la composition des substituts. Ceux-ci ont le mérite d’être exempts des autres molécules dangereuses de la cigarette de tabac tout en diminuant les effets secondaires du sevrage tabagique.
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