Que rapportent les ventes de tabac à l’Etat?
Le prix d’un paquet de cigarettes n’a cessé d’augmenter et ce, depuis de nombreuses années. En 2000 il fallait débourser aux alentours de 3,20€, contre 5€ en 2005 et environ 7,30€ aujourd’hui. Cette hausse constante est le fruit de l’augmentation des taxes sur le tabac qui sont elles-mêmes justifiées par la volonté du gouvernement de lutter contre le tabagisme. Pour certains, c’est davantage un moyen pour l’Etat de remplir ses caisses sur le dos des fumeurs. Pour en rester aux faits, voyons à qui profitent les gains réalisés autour d’un paquet de cigarettes.
80% de taxes
Aujourd’hui, et partant du principe qu’un paquet de cigarettes coûte en moyenne 7€, 80 centimes reviennent au cigarettier, 60 centimes au buraliste, et 5,60€ à l’Etat. Les taxes représentent donc plus de 80% du prix des cigarettes. Elles correspondent à la TVA et au droit de consommation. L’argent récolté à travers la TVA sert à financer la branche maladie de l’assurance-maladie. Il en va par exemple de même pour la TVA imputée aux produits pharmaceutiques. Quant aux taxes liées au droit de consommation, elles bénéficient à plusieurs attributaires: la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie, la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole, l’ACOSS organismes divers, la Caisse Nationale des Allocations Familiales et enfin aux Fonds de Cessation Anticipée d’Activité des Travailleurs de l’Amiante.
Une position ambiguë
Une étude publiée en mars 2015 par le cabinet Microeconomix a cherché à mesurer l’impact réel du tabac sur les finances publiques, en comparant les coûts et les recettes pour l’année 2013. Cette année là, la vente de cigarette avait rapporté 14 milliards d’euros à l’Etat auxquels les chercheurs ont ajouté 6,6 milliards correspondant aux retraites non-versées à cause de la mortalité précoce des fumeurs. De l’autre côté, ils ont estimé à 16,3 milliards d’euros les dépenses de santé liées au tabagisme et à 3,3 milliards les impôts non-encaissés dûs encore une fois à la mortalité précoce. Calculs faits, l’Etat aurait donc empoché en 2013 1 milliard d’euros.
La position de l’Etat dans la lutte contre le tabagisme est donc ambiguë. S’il souhaite voir diminuer les ventes de tabac pour une raison sanitaire évidente, une forte chute de la consommation pourrait entrainer une baisse importante des recettes fiscales publiques. Il s’agit finalement d’une position bien inconfortable et qui explique sans doute certaines difficultés qu’ont les gouvernements successifs à appliquer une réelle et forte politique contre le tabac.
moi je dis que l etat se sert des fumeurs pour pouvoir financer les trous de l etat ne nous parler pas de maladies ou de vos conneries c est le seul moyen pour nous de destresser dans le onde qu on vis