Cigarette électronique : nouvelle étude accablante
Une étude réalisée par l’université de Portland aux Etats-Unis et publié sous forme de lettre par le New England Journal of Medicine pointe des informations inquiétantes au sujet de la cigarette électronique. Vous n’allez pas y échapper, la presse se chargera de reléguer l’information à l’aide de titres de presse effrayants.
Le sujet est récurant. Il s’agit de la formation de Formaldéhyde.
Qu’est-ce que le formaldéhyde ?
Le formaldéhyde fait partie de la famille des aldéhydes. Ces substances sont naturellement présentes en faible quantité dans le corps humain et dans l’environnement. Toutefois, à haute dose, cette substance est dangereuse.
L’étude réalisée par l’université de Portland
Selon cette étude, cette substance ne se forme pas lorsque la cigarette électronique fonctionne à faible voltage (3,3 volts dans l’étude). Lorsque le liquide est chauffé à une puissance importante (5 volts dans l’étude) et inhalé profondément, la formation et l’absorption de formaldéhyde serait plus importante qu’une cigarette de tabac. Ainsi, pour un vapoteur consommant 3 ml de e-liquide par jour, le risque de cancer serait multiplié de 5 à 15 fois.
Toutefois, à cette heure, peu d’informations circulent sur le protocole expérimental ainsi que sur le contenu exacte de l’étude.
Formation de formaldéhyde
Le formaldéhyde est présente lors des « Dry Puff » (résistance non ou peu alimentées par du e-liquide), une tension trop élevée de la batterie par rapport à la résistance et/ou une cadence d’inspiration trop élevée.
Dans ces 3 cas, un goût acide et extrêmement désagréable se créé, ce que bon nombre de vapoteurs débutants ont connu au moins une fois.
Mais comment consommer 3 ml d’e-liquide par jour dans ces conditions ? Cela semble irréaliste.
Nous pouvons aussi dire que les légumes sont cancérigènes si consommés trois fois par jour carbonisés. Oui, les légumes sont cancérigènes si consommés carbonisés. Mais qui le fait ?
Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de Médecine de Londres réfute cette étude et estime d’ailleurs que « quand les fumeurs de cigarettes électroniques surchauffent le liquide cela produit un goût âcre désagréable ce qu’ils évitent de faire. »
Le rôle de la presse
Alors que l’étude complète n’est pas encore sortie et qu’il n’existe que très peu d’informations concernant le protocole d’expérimentation, la presse s’est empressée de paraître des titres trompeurs.
Ainsi, ce matin, nous pouvions lire :
–BFM TV : « La cigarette électronique peut-être 5 à 15 fois plus cancérigène que le tabac »
–Le monde : « Une nouvelle étude accable la cigarette électronique »
–DH.be : « La nouvelle étude très inquiétante sur les cigarettes électroniques »
Cette situation rappelle l’étude Japonaise publiée il y a quelques semaines, également sur le formaldéhyde. Un taux anormalement élevé avait été observé sur 1 modèle de cigarette électronique (Sur 13 modèles testés). L’auteur n’a pas eu le temps de vérifier et de chercher l’anomalie expliquant ce taux anormal, pouvant résulter des outils utilisés pour les tests comme d’un mauvais fonctionnement de la cigarette électronique. Mais trop tard, la presse s’en était déjà accaparé.
I-télé avait d’ailleurs rectifié le tir. Video ci-dessous.
Quand cessera t-on de faire de la publicité à des études « scientifiques » …. mais si peu réalistes !
Quand on carbonise une viande parce que laissée trop longtemps à cuire sur un grill ou sur un barbecue, vous la mangez ? Non ?
Et bien un vapoteur, s’il sentait un goût de brûlé, il ne vaperait pas sa cigarette électronique non plus ! Et c’est exactement ce que décrit cette étude !
Elle dit simplement qu’il est possible de faire brûler le liquide d’une cigarette électronique sous une tension électrique extrême et maintenue pendant longtemps, exactement comme il est du domaine du possible de carboniser son steak si on le cuit trop longtemps ou a feu trop fort !
Des info aussi sensationnelle et aussi peu sérieuses, je peux en trouver des tonnes. Quelques exemples :
– « Accélérer pour franchir un feu rouge peut provoquer un accident mortel »
Accablant pour les feux rouges, ça non ?
– « Se laisser tomber par la fenêtre peut provoquer des lésions irréversibles »
Et ça, accablant pour les fenêtres ? Ça vaut un bel article bien alarmiste, non ?
Note : Les 2 scoops ci dessus sont publiés sous la pression du lobby des « Automobilistes Impatients » pour le premier, et sous l’influence du lobby des « Maçons Fainéants » pour le second.