Rome, l’état monopolise la vape
Manifestation du 29 novembre.
Si vous étiez à Rome mercredi 29 novembre place Montecitorio, vous avez peut-être remarqué une large vapeur épaisse s’émanant de la foule! Pas d’inquiétude, il s’agissait de vapoteurs en colère expulsant à plein poumon leur mécontentement concernant les 2 décisions qui se discutent dans le monde de la Vape italienne.
Le monopole de l’état.
En effet, l’Italie s’apprête à faire passer totalement le marché de la e-cigarette aux mains de l’état. Autrement dit, d’ici le 31 mars, en Italie, vous ne pourrez plus acheter vos cigarettes électroniques et e-liquides ailleurs que chez un buraliste ou un magasin agrée par l’administration des douanes et du monopole (AAMS).
Ce décret viendrait tout simplement tuer dans l’œuf la vape indépendante. Car c’est plus de 30 000 personnes qui travaillent chaque jour dans le secteur indépendant de la vape italienne. Suite a cette annonce, pas moins de 80 000 signatures ont été récoltées sur une pétition en ligne qui a ressemblé un milieu jusque-là éparpillé.
La Sénatrice Simona Vicari justifie cette décision par le manque à gagner des taxes de ces dernières années rapportant 4 millions à l’état alors qu’ils en attendaient 115 millions d’euros. La part de marché des ventes de e-liquides par les buralistes n’a tout simplement pas été suffisante. On comprend désormais mieux pourquoi la vente indépendante de e-liquides dérange…
Une taxation sévère !
L’autre décision concerne la taxation des e-liquides. La, encore, le gouvernement italien n’y a pas été avec le dos de la cuillère puisque c’est 37 centimes par ml de e-liquide (même non nicotiné) qui seront retirés des poches des Italiens. Ajoutez à cela la TVA et c’est près de 5 euros supplémentaires qui seront ajoutés au prix de base de votre e-liquide…
D’où vient cette Taxe ?
La taxe a été implantée par décret le 23 décembre 2014 et contestée par un recours en justice devant le tribunal administratif du Lazio. Seulement voilà, récemment, une décision de la cour constitutionnelle vient valider la légalité de cette taxe punitive en écartant les analyses des méfaits sanitaires de la vape et en ne considérant que les risques potentiels. La e-cigarette serait alors tout simplement traitée et taxée comme les produits du tabac. Il y a là un silence et un aveuglement très dérangeant sur l’enjeu principal de ce cas, la santé.
1 réponse
[…] vous en parlions il y a peu, l’Italie a passé le 31 mars 2017 les produits de la vape sous monopole de l’état en plus d’une sur taxation record de 4 euros […]