Nouvelle explosion d’une cigarette électronique
Le week-end du 16 mai dernier, un jeune homme a été blessé à la main droite après l’explosion de sa cigarette électronique. Une enquête a depuis été ouverte pour déterminer les causes de l’incident. Selon les premiers éléments rapportés par la gendarmerie, une batterie défectueuse pourrait en être l’origine. Notons que la batterie serait un générique bas de gamme.
Un fait grave mais rarissime
Cet accident n’est pas sans rappeler le cas de cette femme sexagénaire qui avait été brûlée à la jambe par l’explosion de la batterie de sa cigarette électronique le 6 septembre 2014 à Limoges. Ce sont à ce jour les deux seuls cas recensés en France.
Selon les spécialistes, le problème viendrait du Lithium qui est utilisé pour recharger les batteries. Une technologie sensible qui nécessite des précautions d’usages. Cependant, «avec un accident pour un million d’utilisateurs, les statistiques ne dépassent pas celles des autres produits fonctionnant avec des batteries lithium-ion» précise Brice Lepoutre, président de l’Aiduce.
60 millions de consommateurs dédiait le 12 mai dernier un article sur les risques liés aux batteries qui équipent les cigarettes électronique mais aussi et surtout les smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables. Des risques qu’il qualifiait de rares mais spectaculaires.
La qualité de fabrication en question
Outre les précautions d’usage, la qualité du matériel peut parfois être défaillante. Dans le cas de l’explosion de la batterie du week-end dernier, il pourrait s’agir d’un modèle avec un important défaut de fabrication. En observant des photos de la cigarette électronique incriminée, Stéphane D’Elia, fabricant et distributeur d’e-cigarettes, observait qu’elle ne possédait pas de trous de sécurité pour permettre au gaz de s’échapper en cas de surchauffe. De plus, la batterie serait un générique bas de gamme. Il faut donc veiller à ne pas utiliser de contrefaçon et privilégier des appareils de qualité.
Par ailleurs, et c’était l’objet d’un article précédent, le marché de la cigarette électronique est en cours de normalisation. À terme, ce processus devrait davantage sécuriser le marché et favoriser la généralisation d’équipements mieux contrôlés. Il n’en reste pas moins qu’il serait dommage que cet accident regrettable occulte d’autres chiffres liés à la cigarette électronique : 400.000 français ont arrêté de fumer en 2014 selon le baromètre de l’Inpes grâce à ce procédé ; tabac qui tue environ 73.000 personnes par an en France.
Pourquoi ne pas préciser que suite à son enquête, la gendarmerie a conclu que le jeune homme avait utilisé des accus avec un ampérage trop élevé pour ce modèle. Voilà ce qu a entraîné cette explosion tout à fait inhabituelle. Curieux que les médias se soient rués dans la chambre d’hôpital de la « victime » mais ne se soient pas empressés de diffuser les conclusions de la gendarmerie quelques jours plus tard. Sans doute moins vendeur…