E-liquides bio, un argument marketing ?
A l’instar du made in France, il était écrit que la grande vague du bio n’épargnerait pas le marché de la cigarette électronique. De plus en plus de boutiques spécialisées mettent en avant des e-liquides 100% naturels et issus d’une agriculture biologique. Il convient cependant de rester prudent, et parfois, de savoir lire entre les lignes. Rappelons qu’à ce jour, aucun label de certification bio n’existe pour ces produits.
Bio, un simple argument marketing ?
Le critère « certifié bio » s’est imposé ces dernières années comme un argument marketing de poids. Les fabricants de e-liquides se sont penchés sur la question. Ce produit est généralement composé de propylène glycol, de glycérine végétale, d’éthanol, d’eau, et de nicotine (ou pas). En supprimant le propylène glycol, issu d’une réaction chimique, ils définissent leurs produits comme bio ou tout du moins 100% naturel.
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Certains vendeurs avancent même le terme de glycérine biologique. Elle se différencie de la glycérine végétale de part l’utilisation d’huiles végétales provenant d’une agriculture sans produits de la chimie de synthèse. Cependant il est sans doute encore trop tôt pour pouvoir mesurer les différences d’impact sur la santé des consommateurs. Concernant les e-liquides, le terme biologique peut donc sembler quelque peu prématuré.
L’épineux cas de la nicotine
Un autre point pose problème. Comme le martèlent certains acteurs du monde « bio », comment un produit contenant de la nicotine pourrait être labélisé biologique ? Ils défendent ce point de vue en expliquant que la quasi-totalité du tabac est aujourd’hui cultivée en Chine. Cette activité se déroule de manière intensive, agrémentée par de nombreux pesticides, et entrainant une importante déforestation. Autant d’éléments à priori pas très favorables pour une labellisation du produit. Rappelons tout de même qu’il existe des e-liquides sans nicotine et que la cigarette électronique se définit originellement comme un produit de sevrage au tabac.
Nul doute que nous n’avons pas fini d’entendre parler de cette tendance bio, et tant mieux, si elle conduit à une plus grande transparence et une plus meilleure réglementation dans la fabrication des produits.